Aïssata Fall
Africa Director, Regional Representative for West and Central Africa
William and Flora Hewlett Foundation
Africa Director, Regional Representative for West and Central Africa
With support from the William and Flora Hewlett Foundation, PRB collaborates with African partners to generate local knowledge, build tools, and foster policy dialogue that position unpaid care work as a structural policy issue, anchored in national data, priorities, and realities.
Unpaid care work (UCW)—especially domestic and caregiving tasks performed primarily by women and girls—remains largely invisible in economic growth strategies and macroeconomic policies, despite being foundational to well-being, social cohesion, and productivity. Globally, an estimated 16.4 billion hours per day are spent on unpaid care work—the equivalent of 2 billion people working full time without pay. Women perform 76.2% of this labor. If current trends continue, the gender gap in UCW will shrink only marginally. By 2050, women worldwide will still spend 9.5% more time—or 2.3 additional hours per day—on unpaid care work compared to men. As populations age, the demand for care is expected to increase, leading to even more people—particularly women—providing unpaid labor.
The lack of public investment in care infrastructure means that women and girls fill critical service gaps, often at the cost of education, paid employment, and social protections. Recognizing the value of UCW is not enough—governments must understand its scale, economic and social impacts, and the policy choices it demands.
Unpaid care work has historically gone unmeasured in official statistics. Through the Counting Women’s Work (CWW) program, PRB and CREG have collaborated since 2015 to make UCW visible and to link research with public policy reform. With long-standing support from the William and Flora Hewlett Foundation, this partnership has produced groundbreaking data and supported change in national policy agendas across Francophone West Africa.
CWW supports the development and application of National Transfer Accounts (NTA) and National Time Transfer Accounts (NTTA) in countries including Senegal, Benin, Burkina Faso, Togo, and Mali, as well as emerging work in Kenya. These data systems allow governments and researchers to quantify how time and resources flow between generations—including unpaid care work, which is essential but often overlooked.
Our work has evolved from producing data to facilitating evidence-based dialogue among parliamentarians, ministries, and civil society. This includes supporting countries in integrating UCW into national planning, budgeting, and social protection reforms.
This is not just about data—it is about transforming how societies value and support caregivers, ensuring gender-equitable and economically sound policies.
CWW is more than a data initiative. We work to institutionalize capacity within governments and civil society, so that gender-equitable policies can be informed by demographic and generational realities.
Avec le soutien de la Fondation William et Flora Hewlett, PRB collabore avec des partenaires africains pour produire des connaissances locales, développer des outils, et nourrir le dialogue politique afin de positionner le travail de soins non rémunéré comme un enjeu structurel de politique publique, ancré dans les données, priorités et réalités nationales.
Le travail domestique non rémunéré (TDNR) — en particulier les soins domestiques et de prise en charge assumés principalement par les femmes et les filles — reste largement invisible dans les stratégies de croissance économique et les politiques macroéconomiques, alors même qu’il est fondamental pour le bien-être, la cohésion sociale et la productivité intergénérationnelle. À l’échelle mondiale, on estime que 16,4 milliards d’heures par jour sont consacrées au TDNR, soit l’équivalent de 2 milliards de personnes travaillant à plein temps sans rémunération. Les femmes réalisent 76,2 % de ce travail. Si les tendances actuelles se poursuivent, l’écart entre les femmes et les hommes ne se réduira que très légèrement : en 2050, les femmes consacreront encore 2,3 heures de plus par jour, soit 9,5 % de temps supplémentaire, au TDNR par rapport aux hommes. Avec le vieillissement des populations, la demande en soins ne fera qu’augmenter, entraînant une charge encore plus importante pour les femmes.
Le manque d’investissement public dans les infrastructures de soins pousse les femmes et les filles à combler ces lacunes, souvent au détriment de leur éducation, de leur insertion professionnelle et de leur accès à la protection sociale. Reconnaître la valeur du TDNR ne suffit pas : les gouvernements doivent en comprendre l’ampleur, les effets économiques et sociaux, et les choix politiques qu’il impose.
Historiquement, le travail domestique non rémunéré n’est pas mesuré dans les statistiques officielles. Depuis 2015, à travers le programme Counting Women’s Work (CWW), PRB et le CREG collaborent pour rendre visible le TDNR et le relier aux réformes de politiques publiques. Avec le soutien continu de la Fondation William et Flora Hewlett, ce partenariat a permis de produire des données innovantes et d’influencer les agendas politiques nationaux en Afrique de l’Ouest francophone.
CWW appuie la mise en œuvre des Comptes de Transferts Nationaux (NTA) et des Comptes Nationaux de Transferts de Temps (NTTA) au Sénégal, au Bénin, au Burkina Faso, au Togo, au Mali, et plus récemment au Kenya. Ces systèmes de données permettent de quantifier la répartition intergénérationnelle du temps et des ressources — y compris le TDNR, souvent négligé mais essentiel.
Notre travail a évolué : de la production à l’utilisation des données pour le dialogue politique, impliquant parlementaires, ministères et société civile – incluant un soutien actif à l’intégration du TDNR dans la planification nationale, la budgétisation, et les réformes de protection sociale.
Il ne s’agit pas seulement des données — il s’agit de transformer la manière dont les sociétés valorisent et soutiennent les fournisseurs de soins, pour garantir des politiques économiquement viables et équitables entre les sexes.
CWW est bien plus qu’un programme de données. Nous œuvrons à l’institutionnalisation des capacités au sein des gouvernements et de la société civile, afin que les politiques fondées sur l’équité de genre s’appuient sur les réalités démographiques et intergénérationnelles.